Paul-Louis Rossi
Trois
poèmes extraits de
Cosé naturali
(L’éternité vient après ce temps…)
Ein ewiges komt nach diesser Zeit... L’éternité
aussi se perd comme la passion des
Amants mais qu’ils le sachent au
moins ils connaissent ce qui les déchire
Comme une fête le désir de briller un soir d’
être exaltés s’éteindre et d’en
Trembler ah ! les écrits aussi perdent et tout cela
qui est possédé doit s’évanouir l’éternité
Ne viendra pas est ce regard sur les choses comme
l’absence et plus encore frappé celui
Qui ne sait le vide au bord de ma table est aussi
familier que les objets qui se trouvaient
Posés vide comme les mots que j'aime et que ma
main
peut
égarer…
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(et de vos possessions…) Et de vos
possessions... Nommez les cinq sens les quatre saisons l’odorat nommez les Yeux la
lumière l’oreille nommez les sons la musique la douceur
de la Peau Oh ! fous nommez le corps entier le
bout des doigts avant qu’il ne devienne Froid nommez le goût la faim les
couleurs et les fruits l’or de l’automne nommez
la Beauté contre
le vent qui la disperse n 'en laisse rien que les branches Nues nommez les saisons…
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grande surface lisse
où l'oeil se trompe
pause
composition
des choses
quand ce qui
reste caché demeure
ce qui est montré
déjà
se décompose